Où l’on parle de Delphes, d’amphores et du paysage en écoutant les Cigales

Où l’on parle de Delphes, d’amphores et du paysage en écoutant les Cigales est une conférence, une balade sonore et agrémentée de poésie naturaliste et de moments de contemplation auditive.
J’ai construit cette proposition autour du paysage sonore lors d’une résidence à Cassis à la Fondation Camargo.
Dans cette conférence performance, je commence par parler du concept de paysage sonore, puis nous écoutons et découvrons des lutheries animales et nous partons marcher à l’écoute de ce que le son nous apprend de la vie environnante.
J’utilise à cette fin les ressources in-situ, le bâti architectural, les jardins, les divers usages de la ville et des objets, pour étayer d’exemples et aborder de manière située, quelques-unes des différentes typologies de paysage et ces habitants.
On dit que la cigale « chante, criquète, conte ou cymbalise », quand au grillon il « crie, crisse, grésille ou grésillonne » et que tous deux « craquètent ou stridulent ». Certains sons animaliers sont si caractéristiques d’un territoire donné qu’ils fonctionnent comme des signaux, des indices pour l’auditeur. Il en est ainsi de la cigale, dont le chant typique anime les pourtours ensoleillés de la méditerranée, et des grillons, fidèles troubadours qui accompagnent gracieusement nos soirées.
Mais savons-nous comment ces insectes produisent ces sons ? Comment fonctionnent leurs instruments ?
Et quels autres mystères recèlent ces lutheries animales ?


Pourquoi tous ces mâles s’installent-ils à proximité les uns des autres ? En augmentant ainsi le nombre de prétendants, leur pouvoir de séduction n’en est il pas diminué ?
Et ne s’étourdissent-ils pas à chanter si fort et si près ?
Peuvent-ils d’ailleurs s’entendre correctement ?
Ces questions étaient les prémisses d’une discussion et de manipulation de spécimens de cigales inertes. De là nous abordions des questions centrales en écologie sonore.
Comment les animaux s’organisent-ils pour communiquer sans se gêner ? Et quelle place prend l’être humain et les activités humaines dans cette partition ?

Ce travail a commencé lors de la résidence Sur l’Horizon à la Fondation Camargo en juillet-août 2020, dans le cadre d’un programme estival monté en partenariat avec le GMEM de Marseille
Raphaële Dupire – The Camargo Foundation
The Camargo Foundation
gmem CNCM Marseille
La balade sonore de restitution Écouter: se frayer un horizon a été proposé au public le 6 août 2020 Balade sonore – The Camargo Foundation
Le projet se développe actuellement vers une forme documentaire sonore: L’orchestre animal
Crédits photo: Sara Farid
Remerciements:
A Julie Chénot et l’équipe de la Fondation Camargo pour leur accueil chaleureux Christian Sébille et Alexandre Pax pour leurs soutiens artistiques et techniques, Guillaume Barnavon, Franklin Bault et Thomas Prevost pour leurs retours précieux